• L'agneau immolé

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                 Le spectacle était-il  au rendez-vous ? Ségolène a mené le jeu. Elle était à la fois actrice et animatrice. Et nos deux pauvres chandeliers ( notamment Arlette qui a tout de suite compris la situation et a laissé voguer le navire alors que Patrick a cru qu'il continuait à jouer un rôle et  a fait la pendule d'argent qui ronronne au salon ) trônaient au fond de l'arène !

                   Donc Ségolène a effectivement dominé le débat. Toréador au visage dur et menaçant, elle  n'a  pas ménagé l'animal pourtant familier des arènes. Elle a manié la muleta avec détermination voire férocité mais avec un manque total de grâce, enfonçant les banderilles avec une jouissance perverse dans les flancs offerts sans résistance de l'animal d'ordinaire plutôt féroce et qui avait soudain perdu  toute énergie comme si on l'avait anesthésié pour permettre au toréador  de gagner enfin ses galons d'or.
              Donc un combat dont Ségolène est sortie vainqueur (peut-être aurait-elle proposé vainqueuse !) Mais n'était-ce pas un combat truqué ? Truqué parce que Nicolas n'a pas livré le combat que l'on attendait de lui. Y a-t-il même eu un combat ? Ou une exécution  sacrificielle ?
            Il avait été décidé que Nicolas devienne l'agneau immolé pour racheter tous les excès de cette campagne mais ce sacrifice avait bien sûr un but : que le petit  Nicolas devienne le symbole de la catharsis, de  la purification que la France devra subir pour retrouver son âme !
    Alors le véritable vainqueur ? ?

     

     
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    « Et quand souffle le chaud et le froid ! Ouvrons les yeux »

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